jeudi 13 décembre 2007

Le Playboy

Chaque fois qu’on se retrouve dans un aéroport, mon chef et moi, nous avons l’habitude de manger du jambon (dernier repas chrétien) et d’acheter des revues, surtout française pour leur qualité ( !). Les revues, d’un commun accord tacite entre lui et moi, doivent couvrir le champ politique entier pour rester neutre, c’est-à-dire qu’il faut acheter depuis l’Express jusqu’à Le Point, en passant par Historia et l’Observateur.

La dernière fois que nous somme allés en Algérie, ce pays si accueillant, je lui demandai en attendant l’avion, comme à mon habitude, s’il voulait quelque chose. Comme toujours, il me répondit « achète-moi un penthouse ». Cette demande qui n’est pas destinée à aboutir nous permet, à nous les hommes, de nous situer fermement dans ce monde qui se féminise un peu plus chaque jour.

Comme c’était la millième fois qu’il me le disait, je me suis dit que j’allais lui faire une « bonne blague » (je suis un comique) et j’achetai donc un Playboy puisque le penthouse n’était pas disponible (on ne va pas chipoter tout de même).

Je dois dire que ça m’a fait grand plaisir de repasser (nostalgie, quand tu nous tient) ce petit moment de honte que j’avais lorsque j’achetais, à 14 ans, ces revues interdites rue de Neufchâteau à Arlon, sous le regard réprobateur de la madame qui néanmoins encaissait mon argent. Dans ce cas-ci, la fille qui encaissait l’argent (de ma compagnie, je ne dépenserais pas le miens pour ça) avait mon âge et avait un regard non seulement réprobateur, mais qui disait aussi quelque chose comme « quel pèquenot celui-là ». Pourtant, j’avais pris soin de mêler la revue maudite aux hebdomadaires d’information et d’histoire que j’avais également pris, ce qui aurait dû me permettre de passer inaperçu.

Bref, j’assumai courageusement mon geste et me dirigeai vers mon cher chef qui fumait nerveusement sa dernière vingtaine de cigarettes avant de monter dans l’avion. Il me demanda ce que j’avais acheté et moi, tout fier, de lui montrer ma super trouvaille, avec mon grand sourire. Sa réaction ne laissa pas de me décevoir puisque je notai son peu d’enthousiasme devant mon « cadeau », le fameux Playboy. Il me dit qu’il trouvait cela un peu déplacé (en espagnol : « ¿Pero eres gilipollas o qué ? ¿Crees que podemos entrar en un país como Argelia con una revista porno? ).

Bref, je n’ai pas atteint mes objectifs humoristiques, cela arrive même aux meilleurs. Ceci dit, plus le pays où vous allez est traditionaliste, plus ce type de cadeau fait plaisir aux chauffeurs qui vous conduisent. C’est donc pour l’offrir que nous embarquâmes avec nous la sulfureuse revue en espérant ne pas avoir de problème avec en passant la douane.

Nous eûmes tellement peu de problèmes que le magazine érotico-porno non seulement est parti avec nous, mais en plus est revenu, oublié tout seul dans une pochette de la mallette de transport de PC portable. Le chef s’en fut donc chez lui avec le magazine en question, que je me refusai obstinément à prendre en charge, pour me dît-il, l’offrir à son fils (voir dernière phrase du paragraphe 2) et j’en oubliai ainsi jusqu’à son existence (du magazine).

Trois semaines plus tard, c’est-à-dire il y a 3 jours, j’arrive le matin tranquillement au boulot et, au milieu des bonjours de mes collègues toujours si ravis de me voir le matin, découvre, sur ma table de travail, le fameux magazine en question, à la vue et au sus de tous, lâchement déposé la veille alors que je n’étais plus là pour veiller au grain. Alors là, oui, effectivement, j’ai eu honte. Honte de savoir que des gens pouvait se faire une image déplacée de moi (et Dieu sait que je ne m’intéresse pas seulement aux femmes nues), mais en plus, j’ai dû supporter mes collègues féminines lisant (regardant plutôt) et commentant page à page, le fameux magazine. Les commentaires allaient des seins des jeunes filles (« C’est tout des seins en plastique »), leur épilation à la brésilienne ainsi que leurs postures ridicules ou encore leur sous-vêtement de femme de mauvaise vie. Et j’avais beau leur demander de feuilleter discrètement, elles s’efforçaient de faire du bruit et de commenter à voix haute les quelques malheureux commentaires des jeunes filles comme « je suis une sauvage en amour », « j’aime que les hommes aies le contrôle », « je fais l’amour tous les jours » ou « je ne supporte pas les sous-vêtement alors je n’en mets pas ».

Et bien vous ne me croirez peut-être pas, mais j’ai fait disparaître le magazine au plus vite en le mettant dans une enveloppe munie de l’adresse de quelqu’un en Belgique, pour être sûr de ne jamais le revoir.

jeudi 20 septembre 2007

Argent

Discutant la semaine dernière avec deux français travaillant dans le domaine de la maintenance des installations pétrolières en Algérie. Et bien ceux-ci m’expliquèrent qu’ils revenaient d’une semaine à Hassi Messaoud (je crois), en plein Sahara. Ils me racontaient que cet endroit, perdu au milieu du désert, avait pour tout aéroport une pièce avec un distributeur de coca et sans doute un appareil d’air conditionné. Et bien cet aéroport a des liaisons directes et régulières avec Paris, Londres, Washington et Houston. Bon, il faut préciser que de cette « ville » sort 520.000 barils de pétrole par jour (80 $ le baril, faites le compte). Comme quoi, le pouvoir de l’argent…

Je leur faisais remarquer que les affaires devaient être bonnes pour eux mais ils m’ont dit qu’à 80 $ le baril, plus personne ne fait attention à l’état des installations, on peut se permettre de perdre une partie de la production. Et comme de toute façon, les techniciens qui suivent les formations pour utiliser le matériel ne sont pas ceux qui l’utiliseront plus tard… personne ne sait utiliser le matériel acheté (ça a l’air con comme ça mais en fait les formations sont utilisées pour envoyer des copains en voyage tout frais payés, et avec ça on se plaint des voyages dispendieux du personnel de Charleroi).

dimanche 16 septembre 2007

Encore une

Je suis retourné à une corrida, même si mes collègues me traitent de malade (comme indiqué précédemment, tout le monde n’est pas toujours d’accord avec ces jeux du cirque).



La corrida a commencé conformément à la tradition, les picadores sont venus avec leurs chevaux et puis sont apparus les banderilleros, ceux qui doivent planter des espèces de harpon dans le dos de la bête. Et bien le premier picador, il a pris peur et s’est mis à courir devant le taureau. Le problème c’est qu’il avait un peu d’embonpoint et s’est fait rattraper. Alors, par manque de chance sans doute, il a réussi, tout en se faisant marcher dessus par le taureau, à se planter sa banderilla dans la jambe (c’est quand même fait pour ne pas pouvoir se détacher).

Tout cela m’a permis de remarquer quelque chose : quand un banderillero se fait chopper par le taureau, et bien le banderillero qui passe juste après, il est un peu plus stressé, et il fait donc des conneries. Ce qui m’a donc permis de voir deux banderilleros se faire encorner successivement. Il faut dire que le taureau n’était pas content (en même temps, personne ne serait content avec harpons dans le dos).

mercredi 5 septembre 2007

Vacances

Et oui, avec Esther, nous sommes allés rendre visite à la maison familiale. Comme d’habitude, je lui fais découvrir ainsi qu’à moi-même notre petite Belgique.


Ahhhh, la Belgique, cette belle nation, … heu, fédération. Non, confédération.

Ha, on me dit dans l’oreillette qu’il vaut mieux parler de Wallonie fière et indépendante. Cette Wallonie sûre d’elle-même, qui travaille d’arrache pied à préparer son futur incertain, un futur que nos politiques préparent de manière éclairée, prévoyant les coups sourds d’un destin inéluctable qui s’approche à grand pas. Il suffit de voir la colonne vertébrale de notre région, le PS, qui travaille depuis 20 ans au renouveau économique en mendiant des aides européennes pour les dilapider ensuite sur l’axe Charleroi-Nivelle-Liège. C’est vrai quoi, les flamands nous prennent pour des incapables intellectuels. Ils se trompent ! Qu’ils prennent Van Cau en exemple, il faut être un malin pour avoir laisser aller tous ses amis en prisons sans y mettre les pieds sois-même.



Ceci dit, on a un beau pays qui faire beaucoup rire mes collègues : On avait Jean-Claude Van Dame, maintenant il y a Leterme et sa marseillaise. On avait le Grand Jojo, maintenant on a Dardenne en exclusivité sur scène à Marbehan ou sur Youtube, ce qui ne doit pas être fort différent.

Enfin, c’est pas grave, tant que les flamands continuent à nous vendre des moules et de la bière, on devrait survivre.

Après ces quelques jours passés dans nos (ou vos, puisqu’on m’appelle des fois « l’espagnol ») vertes contrés, il y a une chose que je ne cesse de regretter, c’est le soleil. En effet, j’ai beau jurer à Esther sur la tête de tous mes aïeux qu’il fait parfois beau et chaud, elle emporte toujours avec elle une image de mauvais temps. Allez savoir pourquoi… Par contre, elle a découvert les notions de fricadelle, formateur, informateur, explorateur et un tas d’autres concepts belgo-belges qui auraient fait rire nos amis yougoslaves il y a 15 ans.

mercredi 8 août 2007

Alger la pas si blanche que ça

Durant la deuxième semaine de juillet se déroulaient les jeux africains. Il en résulte que tous les hôtels étaient pleins. Notre contact sur place nous trouve heureusement un hôtel à 30 km d'Alger.

Quand on y arrive, on découvre un hôtel sale et perdu dans un village où tout le monde repère si un européen arrive; comme chacun le sait, dès qu’on passe le Mare Nostrum, un occidental est avant tout un distributeur de billet. Donc, pour notre sécurité, nous pensons qu’il n’est pas bon de rester dans un endroit comme celui-là. Notre chauffeur nous conseille d’ailleurs de ne sortir sous aucun prétexte de l’hôtel. Dans un pays comme l’Algérie, étant donné la placidité des gens, un conseil comme celui-là n’est pas quelque chose qui rassure.

Nous décidons donc d’un commun accord que cet hôtel ne sied pas à la catégorie de personne que nous sommes et nous disons au chauffeur qu’on ne dormira là même pas en rêve.

Ce dernier nous dit alors : « ne vous inquiétez pas, je connais un hôtel ou j’allais avant d’être marié, c’est propre et gardé ».

On refait 15 km et on arrive devant un bâtiment gris, sans signe distinctif à part une porte en métal et une enseigne où il est écrit « la rose bleue ».

Alors, c’est vrai que l’endroit était propre et gardé (par des espèces de gorilles en chaussures blanches et pantalons noirs et chaînes en or qui brille). Seulement, heureusement que nous ne sommes restés que deux jours parce que ce n’est vraiment pas bon pour ma vertue.

Les murs du couloir d’entrée sont recouverts de lourdes tentures rouges accompagnées des tapis de sols de la même couleur, la lumière est tamisée et bleutée, le bar est rempli de filles vêtues de manière suggestive (en fait pas pire que certaines européennes mais pour le pays c’est beaucoup) qui se font payer les consommations et la consommation, la télé passe toute sortes de films de fesses, la baignoire immense est munie d’un jacousi et Madame Claude ne dédaignerait pas la déco de la chambre. Accessoirement, le petit déjeuner est servi seulement dans la chambre (nous avons pris soin avec mon collègue de laisser la porte ouverte pour ne pas laisser se créer des rumeurs lorsque nous déjeunions ensemble) et il est écrit sur la porte de ne pas vomir dans le lavabo mais bien dans la poubelle.

En bref, je pourrai dire à présent que j’ai dormi dans une maison close en Algérie. Et j’affirme pour ceux qui en doutent que je n’ai pas péché.

mercredi 4 juillet 2007

Alger la Blanche

Les méditerranéens en général sont susceptibles, les algériens en particulier. J’ai découvert durant cet énième voyage au pays des deys qu’il y a des choses qu’il ne faut pas faire:
  • Une fille d’une entreprise locale qui collabore avec nous me montre ses photos de Bruxelles. Il y a dans le lot une photo de la statue de ce cher Godefroid, ex roi de Jérusalem durant la première croisade.
    Moi : Le gars de la statue à le même nom de famille que moi.
    Elle : C’est qui ?
    Moi : Godefroid de Bouillon, le chef de la première croisade.
    Elle a adopté un regard noir de circonstance et m’a demandé si le monsieur était de ma famille.
    Je me suis empressé de répondre que non. En tout cas, apparemment, ils n’ont toujours pas avalé les croisades. Pourtant ça fait quand même un bon bout de temps, ils me rappellent les flamands avec leur bataille des éperons d’or.
  • Je lisais le journal local le matin avant une réunion, et je vois écrit « … le prophète QSSSL ».
    Moi, aux gens que j’ai en face de moi dans la salle de réunion : Qu’est-ce que ça veut dire QSSSL ?
    Un monsieur : ça s’utilise quand on parle du prophète, ça veut dire « Que le Salut Soit Sur Lui ».
    Mon collègue, qui n’avait compris ni de quoi on parlait ni qu’est-ce qu’on avait dit : Que le salaud quoi ?
    Ma conclusion, vue les regards que l’assemblée nous a jeté, est qu’il ne vaut mieux pas associer le prophète et une injure au pays des berbères.

D’autres choses à ne pas faire :

  • Commander de l’alcool à une femme au restaurant (elles sont si pures là-bas).
  • Raconter des blagues cochonnes devant une femme au restaurant (elles sont si innocentes là-bas).
  • Utiliser les mots travail, effort, obligation et responsabilité devant les fonctionnaires de la République Démocratique et Populaire d’Algérie, ça les effraie.

Des choses à faire :

  • Raconter des blagues bien machistes devant une assemblée d’hommes (ça les réconforte dans ce monde féministe).
  • Essayer le vin de là-bas.
  • Rester patient, ce n’est pas de leur faute, ils ont vécu 10 ans au rythme communiste, ils ne savent pas travailler.
  • Avoir du PQ dans les poches.
  • Manger du poisson grillé dans les restos du port (dans les environs de là où il y a des mesdames qui vendent leur service).

vendredi 1 juin 2007

Expérience d'expatrié

Cherchant du travail de manière assez urgente (il y a de cela déjà un certain temps), je trouve l’opportunité de participer à un stage d’entreprise via une bourse donnée par le gouvernement espagnol. Étant européen de l’Union Européenne, j’ai droit à cette bourse. Je me déplace donc à un organisme universito-gouvernemental et me retrouve devant la responsable.

Moi : Bonjour, je voudrais postuler à la bourse X pour pouvoir effectuer un stage en entreprise.
La madame : Ha mais monsieur, c’est réservé aux espagnols (il suffit que je dise un mot pour qu’on devine que je ne suis pas espagnol, je ne sais pas comment ils font).
Moi : Excusez-moi d’insister, mais sur votre papier, c’est écrit réservé aux ressortissants de l’union européenne.
La madame avec un regard sombre : Bon, vous êtes de l’union européenne ?
Moi : oui
La madame : Quel pays ?
Moi : Belgique
La madame : C’est dans l’union européenne ?
Moi, offusqué : (elle est con ou quoi ?) Bien sûr que c’est dans l’union !
La madame, pas sûr quand même : attendez, je vais vérifier.
La madame, criant à travers les bureau : Pablo ! La Belgique est dans l’union européenne ?
Pablo, passablement peu informé également : Attend, je vérifie dans la liste.


Je vous rassure, ils ne sont quand même pas tous comme ça, loin de là.

Dans le même genre, mais rien à voir avec l’expatriation :

Je connaissais un américain de San Francisco qui passait un an en Espagne pour apprendre la langue de son grand-père qui était portugais (je suppose que pour un américain, le Portugal ou l’Espagne, ce n’est pas fort différent).

Un jour j’ai eu cette conversation avec lui,
Lui : Tu es d’où ?
Moi : Belgique
Lui : ha, ok, mais c’est où ça ?
Moi : (pas de prob, après tout je ne suis pas capable de dire où se trouve le Bhoutan.) C’est entre la France et l’Allemagne (j’aurais pu dire entre le Luxembourg et les Pays-Bas, mais je ne pense pas que ça aurait fait avancer le Schmilblick).
Lui : ok, mais c’est où la France ?
Moi : (ha oui, quand même!) ... ben, un peu au nord de l’Espagne.


Pour compenser un peu la carence culturelle des deux derniers posts, voici des photos de Bilbao, ainsi que de sa procession prise il y a trois ans.












dimanche 27 mai 2007

Espagne culturelle

Ma chère cousine, qui étudie un peu d’espagnol, et qui a bien compris qu’on ne connaît une langue que quand on en connaît toutes les facettes, me demande une liste d’insultes. Ça tombe bien, j’en connais quelques-unes. Mon problème par contre, c’est de connaître leurs traductions exactes. Ce n’est pas toujours facile et la plupart des dictionnaires bilingues n’en parlent pas.

La langue espagnole est, surtout et essentiellement quand elle est prononcée par un homme, remplie de mots qui feraient rougir un gros charretier comme une jeune fille.

La liste suivante est exhaustive puisque, comme partout, il existe des mots locaux, plus champêtres, que je ne connais pas.

On peut classer les insultes en plusieurs catégories :

(*) Celles là m’ont été recommandées par des collègues mais, selon Esther, n’existent pas.
(X) Ce sont les plus utilisées.

Les classiques:

Cabrón: connard (X)
Maricón: pd (X)
Bastardo: connard aussi
Pedorro/a: ¿?, frimeur je crois
Capullo: crétin (X)
Gilipollas: crétin/imbécile (X)
Hijo de puta: c'est clair (X)
Mariquita: tapette (ça veut dire coccinelle aussi)
Perra: chienne, traînée (surtout prononcé par les filles puisque entre elles, elles sont si aimables)
Puta: bref, je crois que c’est compréhensible (X)
Zorra: salope (ça veut dire renarde aussi) (X)
Tonto/a : idiot/e (X)


Les composés:

Abrazafarolas: embrasseur de révèrbère ou ivrogne (*)
Lameculos: lèche-cul
Lametraserillos: lèche-arrière-train (*)
Tocapelotas: touche couille=emmerdeur (X)
Cacho perro: morceau de chien (¿?)
Malnacido: mal-né
Ajouter « puto » à n’importe quoi: puto coche, puto francés, puta jefa (X)
Ajouter « de mierda » à n’importe quoi : coche de mierda, trabajo de mierda (X)
Cagarse sur n’importe quoi : je chie sur: Me cago en tu padre/madre/muertos, me cago en los más santos, en dios, en satanas.
Ce sont des insultes essentiellement utilisées par les grands-pères (et sous le regard fort désapprobateur des grands-mères).
Sopla pollas: littéralement souffle bites, qui peut se traduire par suce-bite je suppose.


Les mots qu’on ajoute pour souligner l’intensité narrative (comme « putain » ou « bordel »), à utiliser tous les 3 mots :

Coño : vient de con (sexe féminin)
Coño, ¿sabes lo que me ha pasado?: Ça alors, tu sais ce qui m’est arrivé ?
Joder : bordel.
Estoy hasta los huevos, joder=j’en ai jusqu’aux oeufs, bordel

Les verbes qui ne sont pas des insultes mais qui ne sont quand même pas fort raffinés :

Follar : baiser, comme dans « ¡Que te follen ! »
Dar : donner, à utiliser comme dans l’exemple suivant : « que te den por el culo »


Il y en a sûrement d’autres, mais ils ne remontent pas à la surface de ma mémoire pour le moment.

jeudi 17 mai 2007

Las Ventas

J'ai eu la chance de pouvoir aller voir une corrida à Las Ventas, 14.000 places assises, une des grandes arènes de ce monde avec Séville et Mexico, ambiance assurée.

Madrid a une des meilleures arènes, les récompenses accordées aux matadors sont rares et le public est très sévère. Il est composé en grande partie d’abonnés qui viennent tous les jours durant la saison (3 ou 4 mois) pour fumer le cigare et commenter le spectacle, ainsi que manger des graines de tournesol tel de gros hamsters. En général, un représentant de la famille royale est également présent (une des princesses normalement, à qui le matador offre la mort du taureau).

Avouons-le, la corrida n’est pas très bien vue, ni en Espagne, ni dans le monde. On croit souvent que le but de cet acte anachronique est de simplement tuer le taureau et que les jeux sont faits. Cependant, il suffit de voir en direct live un bestiau de 600 kilos débouler sur un gars tête baissée pour se rendre compte que ce n’est pas si simple. Le matador doit démontrer au public son courage et démontrer qu’il peut contrôler l’animal du début à la fin. Ça demande un certain doigté puisque le taureau n’étant pas tout à fait idiot, il lui suffit de comprendre une seule fois que l’objectif n’est pas la cape qui bouge mais le bras qui la tient, pour qu’il aille encorner le matador ou un de ses compagnons. C’est donc tout un jeu de mouvements à utiliser, au niveau du corps et du poignet qui tient la cape. En gros, les accidents sont nombreux même si rarement mortels.

La saison taurine espagnole est retransmise, comme le football, par Canal+. Et on a droit à des commentaires comme ceux du football au sujet de l’état de santé des matadors : « Machin n’est toujours pas remis de sa fracture du fémur et Bidule se remet doucement de son poumon perforé, il ne pourra pas revenir cette saison ».

Le spectacle reste très impressionnant même si, il faut le dire, c’est sanglant et relativement cruel (on a l’impression de pouvoir revivre un peu l’ambiance du Colisée à Rome il y a longtemps). Si le matador démontre son art très bien, le public lui accorde une oreille, voir deux, voir les deux oreilles avec la queue de l’animal.

Voici quelques photos et une vidéo retraçant le déroulement normal d’une corrida (3 matadors, 6 taureaux):
  • Entrée des participants.
  • Entrée du taureau
  • Phase du picador (il y a 50 ans, les chevaux n’avaient pas de protection. Ils se faisaient éventrer, on les recousait et on les renvoyait en piste).
  • Phase des banderilleros
  • Phase du matador
  • Mise à mort
  • Coupe des oreilles et/ou de la queue si nécessaire
  • Évacuation du cadavre.



















mardi 17 avril 2007

Barcelone

Au contraire de Madrid où on parle le castillan, à Barcelone on parle le catalan. Alors attention, le catalan n’est pas ce que le québécois est au français mais est plutôt ce que l’espagnol est au français. En clair, c’est une autre langue. Et attention, à Barcelone on n’est pas en Espagne mais bien en Catalogne, et à Madrid celui qui dit cela est pendu haut et court à la plus haute branche du platane le plus proche (il y a une certaine différence de point de vue entre les madrilènes et les catalans). En tout cas, avec de telles mentalités, le belge standard se sent comme à la maison.

Barcelone, c’est comme Madrid mais avec une plage, en plus il y a plein de touristes. D’ailleurs, après expérience empirique, je peux vous assurer que 10% des touristes belges se font voler au moins un objet personnel lors de leur passage de 3 jours à Barcelone (expérience réalisée sur un échantillon de 30 luxembourgeois innocents, collègues de classe d’espagnol de mes parents, représentatifs du touriste belge type).

Barcelone, c’est aussi la seule ville que je connaisse qui investit dans la construction d’une cathédrale. On peut se dire que devant la désaffection certaine des catholiques, la construction d’une cathédrale est une idée un peu forte. Cependant, comme ils l’ont commencée dans les années 1890, c’est autant l’achever (mais il en reste encore pour 50 ans).

Voici quelques photos:
  • Le quartier gothique
  • Le vibromasseur géant
  • La Columna de Colón
  • La devanture de la fameuse cathédrale avec ses grues (Sagrada Familia)
  • La façade d'une maison de Gaudi (le même architecte que la cathédrale)

jeudi 5 avril 2007

Madrid

Je me suis rendu compte il y a peu que je n’ai pas encore mentionné l’Espagne.

Que dire de l’Espagne ?

Premièrement, l’Espagne est un pays plein d’étrangers parlant une langue arabo-latine que les puristes appellent le castillan. Ainsi, le castillan est parlé en Espagne alors que l’espagnol est parlé en Amérique. Les madrilènes ajoutent facilement, d’un air supérieur, que le castillan est parlé à Madrid seulement. Dans tous les cas, pour parler l’espagnol et/ou le castillan, il faut avant tout connaître les gros mots et les expressions, le reste ayant bien moins d’importance.

Deuxièmement, en Espagne, contrairement à la croyance populaire courante en Europe, tout le monde n’est pas habillé en matador, tout le monde ne mange pas de la paella chaque jour et tout le monde ne boit pas de la sangria à toutes heures de la journée. Par contre tout le monde conduit mal et on y mange très bien.

Pour le reste, la péninsule ibérique est divisée en deux partie, l’Andalousie qui fait partie de l’Afrique du nord mais sous une forme catholique, et le reste qui fait partie de l’Europe (c’est une approximation géographique personnelle).

La plus grande ville de l’Espagne est Madrid, c’est là que je vis. Pour répondre à la question que nombre d’entre vous, je le sais, se posent déjà, je le dis tout net, je ne vais pas à la plage chaque jour. En effet, Madrid N’est PAS à côté de la mer. La plage la plus proche étant à 400 bornes. Madrid est entourée de montagnes (la sierra de Guadarrama) et est à 650 m d’altitude. Ceci entraînant cela, en été il fait très chaud et en hiver très froid (en témoigne les hordes de touristes bleus et tremblant surpris en hiver à l’aéroport en petite chemise, et ne sachant que faire parce que la température est proche de 0 degrés).
Voici quelques photos:
  • Le Palais Royal
  • Les vieux quartiers
  • Gran Via (Grand Rue)
  • La poste
  • Les arènes de Las Ventas
  • Porte d'Alcala


























samedi 31 mars 2007

Jerusalem


Dernièrement, je suis retourné chez nos amis sémites et j'ai pu faire un tour de deux heures à Jérusalem. Jérusalem est une ville située à une petite heure de Tel-Aviv et grande comme elle. La petite différence est qu'alors que Tel-Aviv est une ville de débauche et luxure, Jérusalem est une sorte de lieu sacré. En effet, cette ville vit dans la paix, l'amour et l'amitié prônée par les trois religions du livre. D'ailleurs, pour conserver cette paix, amour et amitié, ils ont bien séparé avec moult forces de l'ordre les quartiers juifs, arabo-musulmans et chrétiens. C'est donc avec la larme de l'émotion à l'oeil que, devant le mur des lamentations, j'écoutais le chant de l'appel à la prière venant du minaret mélangé au son des cloches de l'église du coin.




D'autre part, je ne voudrais pas faire le colporteur de préjugés mais les israélites sont très doués pour les affaires. Cela a influé sur leur mentalité orientée matérialiste. Notre contact sur place déplorait d'ailleurs durant pas mal de temps cette mentalité qui fait que les israéliens n'ont pas d'amis mais seulement des connaissances avec qui ils comparent leurs nouvelles voitures et la taille de leurs maisons. Pour montrer qu'il n'était pas comme ça, il nous a fait visiter deux centres commerciaux géants comme ils savent les faire là-bas. Alors je dis merci mais je préfère les vieilles pierres.

mardi 20 mars 2007

Atterrissage

S'il y a quelque chose qui m'impressionne dans mon boulot, ce sont les avions. C’est bruyant et ça pue mais c’est beau.

La vidéo suivante est filmée depuis un aéroport par là-bas. Ce n’est pas bien cadré parce qu’il y avait beaucoup de vent et que je me bouchais une oreille à cause du bruit.

Cap Vert

Il y a deux Cap Vert, celui qui correspond à une pointe de terre s’enfonçant dans l’océan situé au Sénégal. Il y a aussi celui, 450 km plus à gauche, qui est un archipel volcanique (dernière éruption il y a quelques années). Personnellement, mon avion a choisi l’archipel.

Le Cap Vert est un de ces endroits où je me demande qui a bien pu avoir l’idée saugrenue d’aller vivre là-bas. En effet, il n’y a pas d’eau douce, ce qui est ennuyant, et il fait chaud, ce qui donne soif. Par contre, ce pays pourrait parfaitement se lancer dans la production industrielle de cailloux. Là-bas il y en a beaucoup, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Le peu de végétation qu’il y a se trouve en altitude, quand on dépasse les quelques centaines de mètres. Les plantes vivent de la condensation puisqu’il ne pleut jamais (un jour de pluie par an). Le problème de l’eau est important et ces gens ne comprennent pas toujours qu’un européen passe une heure sous la douche quand eux évitent d’y rester plus de quelques minutes.

Dans les îles, les gens vivent à un autre rythme et il vaut mieux ne pas être pressé. Il ne faut pas non plus trop presser les partenaires locaux parce qu’ils deviennent nerveux et ne font pas bien leur travail. En gros, le Cap Vert c’est comme les Îles Canaries ou l’Andalousie, tout le monde a le temps et rien ne presse.
Les photos suivantes sont de: Santo Antao, Sal, San Nocilau, San Vicente et San Vicente









































lundi 12 mars 2007

Mali

Le Mali est un pays merveilleux, le deuxième pays le plus pauvre du monde, où les jolis bidonvilles de Bamako et les villages perdus se disputent la joie de vivre de leurs habitants respectifs.

Un pays où la volonté de s’en sortir des hommes les pousse à glander toute la journée pendant que leur femme bêche le champ en allaitant le bébé tout en soutenant le sac de canne à sucre de 50 kg qu’elle porte sur la tête.

Un pays où le client vous dit que le camion de pompier que vous lui avez vendu il y a deux ans ne fonctionne pas, et que vous découvrez qu’il faisait des courses avec et qu’il l’a retourné.

Un pays où le client vous dit que le système de gestion des communications que vous lui avez vendu ne fonctionne pas, et que vous découvrez que le fils du dit client jouait à des jeux vidéo avec le serveur de gestion du système.

Bref, c’est un bel endroit pour y faire un tour mais pas pour y naître.
Voici quelques photos:
  • Les bus et taxis dans la circulation de Bamako
  • Une vue de Bamako depuis les collines
  • Une femme qui porte son bébé et son sac de je ne sais quoi
  • Le dernier modèle de transport de troupes.

















lundi 5 mars 2007

Algérie

Je reviens d'un autre voyage en Algérie et cette fois ci j'ai pu sortir d'Alger et parler avec des vrais gens (je veux dire d'autres gens que ceux des hotels qui sont toujours d'accord avec vous).

J'ai donc quelques anecdotes:


  • Je parlais, un soir, avec un algérien, de la France. Envers la France, ils ont un sentiment d’amour-haine, c’est un pays détesté et admiré. Donc, on parlait de Chirac. Là-bas, ils (au moins ceux que j’ai vu) trouvent ce bonhomme très sympathique (ce bon Chichi).

    Moi : C’est quand même impressionnant comme Chirac qui n’a pas vraiment fait grand-chose est vu comme sympathique.
    Lui : Je l’adore ce bon Chichi.
    Moi : Et en plus il a magouillé pas mal apparemment.
    Lui : Mais ça c’est pas grave, comme on dit chez nous : « Tu travailles dans le miel et tu ne te suces pas le doigt ? »

  • Je parlais avec deux algériens dans la cinquantaine, de ceux qui parlent encore un bon français. Le sujet était le respect qui se perd (comme quoi c’est partout la même chose). Un des deux me dit :
    « Le raciste là, en France, Le Pen. Et bien il a dit qu’il voulait renvoyer tous les émigrés chez eux. Mais nous on n’en veut pas, ce sont tous des délinquants ! » (Sic).

  • Il n’y a pas beaucoup de cinéma à Alger, il y en a 5 ou 6 pour 3 millions d’habitants. Je parlais à une algérienne:

    Moi : Et on passe quel type de film ?
    Elle : De tout, production étrangère et locale.
    Moi : C’est bien, je pourrai aller au cinéma si je m’ennuie.
    Elle : Il ne vaut mieux pas…
    Moi : Pourquoi ?
    Elle : Je préfère ne pas le dire.
    Moi : Mais pourquoi donc?
    Elle : Bon, par exemple, la dernière fois que je suis allé au ciné, j’étais assise et mon fauteuil bougeait très fort d’avant en arrière. Je me retourne pour voir qui le poussait et je vois derrière moi une femme jambes écartées avec un homme en train de s’occuper d’elle.
    Moi : Et c’est souvent comme ça ?
    Elle : tu sais, en Algérie on ne peut pas aller à l’hôtel si on est pas marié. Alors, les gens font ça au ciné, ils achèvent, elle remet son voile et ils sortent avant que les lumières ne s’allument.
    Moi : Donc un cinéma ici c’est un baisodrome…
    Elle : oui, ce qui me gêne le plus, c’est que c’est comme ça aussi pendant les films pour enfant…


    Après elle m’a parlé du Parc d’Attraction d’Alger, où les gens font la file pour rentrer le samedi alors que les attractions ne fonctionnent pas le samedi. Apparemment, il ne vaut mieux pas y aller avec ses enfants ce jour-là mais c’est une autre histoire.

A part ces débats philosophique, il y a de très beau paysages et de belles ruines:

  • La mer aux alentours de l'ancienne césaré
  • Le tombeau de la chrétienne
  • Une plage
  • L'antique Césaré (ancienne ville de 50.000 habitants et le seul endroit que je connaisse où on peut tranquillement marcher sur des mosaiques de 2000 ans).
  • Un petit macaque de l'Atlas, vers Bejaia (de ceux qu'ils ont exportés à Gibraltar)



















Sinon, à Alger, on peu visiter la cathédrale de Notre Dame d'Afrique qui est assez jolie (bien que peu courue) et il y a quelques restaurants qui valent la peine.

lundi 19 février 2007

Tombouctou

Tombouctou, un joli trou perdu où il fait chaud, très chaud. C'est un patelin situé à côté du fleuve Niger, ce qui permet d'avoir un brin de végétation. Mais si vous montez sur le toit d'un bâtiment, vous pouvez voir les dunes du Sahara à quelques km (mais attention, on m'a bien expliqué que Tombouctou ce n'est pas le désert).
A Tombouctou, on ne trouve pas grand chose. On peut visiter une mosquée de 400 ou 500 ans (mais c'est triché, elle est en torchis et ils la refont chaque année). On peut visiter le marché aux denrées (intéressant, on voit des établis de boucher littéralement bouger selon les mouvements des mouches qui les couvrent). Ils font aussi du pain de sable (c'est-à-dire du pain fait dans un four qui reçoit le vent du désert en pleine face, et donc plein de sable), ils trouvent ça traditionnel, je pense surtout que c'est très mauvais pour les dents. Sinon, j'ai entendu dire que les filles étaient jolies mais comme on ne voit pas leur visage... Bref, Tombouctou est un endroit paradisiaque. D'ailleurs, dans le livre d'or de notre hôtel **** (un must), on pouvait voir des commentaires comme:
- "Qu'est-ce que je fous ici?"
- "Qu'est-ce qui lui a pris à ma femme de vouloir venir ici?"
- "Je ne prêterai plus jamais ma visa à ma femme pour qu'elle réserve les vacances"

dimanche 4 février 2007

Dakar


Je reviens d'une semaine à Dakar, un bon gros bordel à l'Africaine: plein d'épaves qui fument, plein de piéton chargé de sacs de tout et de rien, plein d'animaux dans tous les sens.

Comme d'habitude en Afrique (celle que j'ai vu), une pollution énorme et des déchets partout. Le bordel, quoi!

Comme d'habitude aussi, l'extrême richesse cotoie l'extrême pauvreté. Et comme d'habitude, on ne peut pas marcher en rue sans une ribambelle de gamin qui veulent vous soutirer de l'argent pour manger.

Et quand on passe dans les rue à touriste, forcément on a affaire aux vendeurs de rue qui, personnellement, m'emmerdent sévèrement.

Petite annecdote: la semaine dernière, l'un d'eux a voulu me vendre un superbe étui de mauvais bois rempli de cayoux. Après un palabre de dix minutes, après s'être déclaré mon ami, après avoir insisté sur le fait qu'il doit nourrir ses 10 enfants, il s'en est parti. 2 minutes plus tard, il repasse devant moi avec de l'argent en main. Je lui dit: "Je vois que tu y es arrivé finalement". Réponse: "oui, je l'ai vendu bien plus cher a un blanc stupide". Bon, au moins je suis fixé sur ce qu'il pense des européens.

Petite photo d'un abri-bus qui sert de magasin:

















Petite photo d'une rue commerçante:














Petite photo de la côte:

jeudi 25 janvier 2007

Alger



Alger, ancienne capitale coloniale, qui en a gardé le style, est une ville un peu décrépie. Pour ce qu'on m'en a dit, il n'y a pas grand chose à voir, J'ai quand même des doutes à ce sujet.




Ce qui est comique là-bas, c'est de parler de sujet d'actualité incluant Israel. Ils sont assez féroces sur le sujet, et ne possède pas les mêmes versions de l'actualité qu'en Europe, c'est assez effrayant. L'inverse est d'ailleurs vrai quand on est en Israel.









mardi 23 janvier 2007

Madagascar

Voici quelques photos des grandes plaines herbeuses de Madagascar, il ne reste pas grand chose des forêts luxuriantes, et comme partout en Afrique, ils parlent de sécheresse inhabituelle, de déforestation, de manque d'eau et de tout le reste.
Une plaine accompagnée d'une rizière.
Une photo du palais de l'ancien premier ministre à Tana, du temps de la colonisation.