vendredi 28 novembre 2008

León

La campagne espagnole a gardé un esprit de tradition plaisant. En visitant Léon, on retrouve facilement les traces du récent passé de la Castille, un passé basé sur les vraies valeurs.

Comme toujours, on retrouve les témoignages du passage des méchants français vers 1808, et comme toujours on retrouve les monuments parlant de la traîtrise française et de la valeur héroïque des castillans (à l’époque forts aidés par nos amis de la perfide Albion, mais il faut pas trop le dire). Anglais d’ailleurs représenté dans la belle photo suivante (à droite) : 

C’est un Dragoon anglais pour ceux qui veulent savoir. 

Comme le valeureux peuple espagnol s’est soulevé contre l’envahisseur en 1808, il y a beaucoup de fêtes avec des pétards et des tarés déguisés pour jouer à la guerre. Moi je continue à penser que Napoléon a au moins eu le mérite de donner un état moderne à l’Espagne mais ici ils ne sont pas d’accord, j’en veux pour preuve tous les monuments de ce style qu’on peut trouver en Espagne (les pauvres aigles impériales de la république écrasées sous le poids revanchard du roi espagnol, un Bourbon) : 

A part ça à Léon, qui est sur le chemin de Saint-Jacques, on trouve une cathédrale, beaucoup plus grande et plus lumineuse que celle de Chartres dixit la guide (la France est vraiment une obsession). Cathédrale qui est faite de pierre calcaire qui malheureusement se décompose petit à petit sous la pluie (on appelle ça une cathédrale soluble).
Pour calmer l’affaire, l’évêché pose donc un tronc pour qu’on puisse y poser sa petite pièce, pour l'entretien du sanctuaire. Alors évidemment, les visiteurs bruyants et irrespectueux veulent s’échapper en disant qu’ils n’ont pas de monnaie, comme toujours. Mais c’est pas grave, parce que vous pouvez payer avec VISA : 

Je n’ai pas de photo de la cathédrale en entier puisque ces glands de bâtisseurs d’églises ne pensaient pas que 700 ans plus tard il faudrait pouvoir prendre du recul pour photographier le bâtiment en pied. Ils avaient donc la manie de coller ces jolis temples à la première rangée de maison qu’ils trouvaient.

Ceci dit, à Léon, même au coeur de la maison de Dieu vous pouvez encore trouver des traces de la guerre civile, et sur un ton un peu plus agressifs que sur les monuments aux morts en Belgique ou en France. Sur la photo suivante vous pouvez observer deux phrases qu’on n’a pas l’habitude de voir dans une église (mais j’admets que je me trompe peut-être parce que je ne vais pas souvent à la messe) : 

-         « Hommage de l’évêque et du clergé en mémoire des prêtres et séminaristes assassinés ».

-         « Prêtres et Séminaristes morts au front pour Dieu et pour l’Espagne » avec les noms qui s’ensuivent. J’aime bien cette phrase, c'est d'une rude virilité qui donne le ton. 

On trouve aussi des choses moins belliqueuses, notamment la tombe d’Ordoño II considéré comme un des premiers rois de l’Espagne post-romaine. Ordoño II qu’on retrouve en statue à Madrid devant le palais royal. Comme quoi le monde est petit.


 

Tout ça pour dire qu'à part la horde de chien qui attaque les voitures à la sortie de la ville, c'est un joli coin où on mange bien et qu'on vous conseille d'aller dîner dans les anciennes caves à vins, des souterains convertis en restaurant, c'est très bon et c'est romantique à souhait. 

Et pour finir en fanfare:

mardi 18 novembre 2008

Madrid


Et une photo récente de Madrid, une!