lundi 21 janvier 2008

Je ne comprends pas les femmes

J’ai eu, ces derniers mois, diverses conversations avec des femmes et décidément, j’ai du mal à les comprendre. Par exemple :

a) Je me vois offrir par Esther, pour la Noël, un volant pour la console que j’ai achetée l’année dernière. Le volant étant muni de pédales, de câbles et de beaucoup de plastique, prend beaucoup de place dans le petit salon que nous louons. Le jour où elle me l’offre, je le déballe, découvre la chose de mes yeux émerveillés et Esther de couper court à toute réflexion en me disant : « Ça prend beaucoup de place, je ne veux pas le voir traîner ici, mets-le au grenier ».


b) Ma collègue que je ne nommerai pas, super féministe devant l’éternel, me répète sans cesse que les hommes sont de gros glands qui réfléchissent sur le physique des femmes sans les juger sur ce qu’elles ont dans la tête. Elle me répète sans cesse, comme ma maman, que le monde serait bien meilleur s’il n’était dirigé que par des femmes (ceci dit, je me demande si elle a raison quand je vois comment s’y prend ma nouvelle chef des ressources humaines). Enfin bref, un jour elle participe à une longue réunion avec une avocate d’une autre entreprise ainsi qu’un tas d’hommes. Plus tard je lui demande ce qu’elle pense de la réunion et elle de me dire « je n’aime pas cette femme, elle est mal habillée ».


c) Esther encore une fois, mais j’ai entendu dire de diverses sources sûres que cela peut s’appliquer à un tas d’autres femmes, se plaint souvent que je ne participe pas à la décoration de la maison (choix des coussins, des essuis, des dessus de lits, des trucs et des machins). Le problème c’est qu’elle applique ce que j’appelle la « démocratie féminine ». C'est-à-dire qu’on à le droit de penser ce qu’on veut mais en tout cas pas de l’exprimer. Et si on l’exprime, cela n’influe de toute façon pas sur la décision finale.
La démocratie féminine, c’est en pratique, un gars qui accompagne une fille dans un magasin X pourvu par exemple d’une grande quantité Y de housses d’édredons. Ils passent la porte, pleins de bonnes idées, pour s’enfoncer dans le commerce. La fille se détache alors du bras du gars pour flâner à travers les rayons et, au bout d’un temps interminable pendant lequel elle a obligé le pauvre gars à la suivre pour « participer », lui propose deux produits, le bleu et le rouge par exemple (on remarquera que le choix initial du magasin s’est grandement réduit, dans les mêmes proportion que l’influence que le malheureux peut avoir sur le choix définitif de la housse). Le gars à ce moment est tout de même un peu content de pouvoir lui aussi participer à la construction du foyer et pointe du doigt l’édredon bleu, qui est la couleur qui lui plait. A ce moment, la fille se rembruni légèrement et dit : «Moi je préfère le rouge, on va prendre le rouge ». C’est ça la démocratie féminine, et après on s’étonne que je ne sois pas intéressé par les achats. Alors évidemment on me rétorquera violemment que les hommes sont des êtres ignares sans goût aucun. Moi je pense que c’est peut-être tout simplement que nous avons du goût, mais pas le même (mais évidemment admettre ça appellerait au dialogue et au compromis et Dieu sait que les femmes ne sont pas intéressées par ça).

Enfin bref, je suppose qu'il n'y a pas le choix.